La plante de l’avocatier est issue des cultivars principalement cultivés dans les climats subtropicaux et sont dérivés des races guatémaltèques et mexicaines, et possèdent les attributs physiologiques de ces régions. Quand on parle du climat subtropical, on évoque des températures du mois le plus froid comprise entre 2 et 13 °C, et les températures du mois le plus chaud ne dépassant pas les 25 °C, avec des pluviométries qui oscillent entre 1000mm et 1500mm. Ces données climatiques, en l’occurrence celles relatives à la pluviométrie, a induit beaucoup de gens en erreur, qui croient que, l’avocatier a besoin de 1200mm pour accomplir son cycle végétatif.

Est-ce que vraiment l’avocatier a besoin de 1200mm par an soit 12000m3 par ha pour produire des avocats. Comment fait-il que les avocatiers pompent de l’eau des nappes phréatiques sachant que le système racinaire de cet arbre n’excède pas 30 cm de profondeur.

L’opinion publique s’est tournée contre l’avocatier dans l’hypothèse que cette culture consomme beaucoup d’eau, et que, la conjoncture du Maroc, caractérisée par un déficit pluviométrique chronique, ne permet pas l’adoption d’une telle spéculation.

Les arguments avancés contre cette culture ne sont pas fondés scientifiquement. Une étude menée par Steinhardt (1991) a montré que l’avocatier a besoin de 650mm pour assurer 95% de son rendement maximum. S’ajoute à cela une étude non publiée, effectuée par l’équipe MCARE, qui a trouvé qu’avec une dose d’irrigation de 652mm, on peut réaliser des rendements excellents, et ce sous l’hypothèse d’un pilotage raisonné de l’irrigation.

Le vrai débat devrait être viré vers les méthodes à adopter pour piloter efficacement l’irrigation goutte à goutte. Dans ce sens, la société NAANDANJAIN propose des goutteurs auto-régulant capable de donner des débits réguliers sur tout le verger, et des sensors capables d’aider l’agriculteur à piloter efficacement l’irrigation goutte à goutte.

La culture de l’avocatier est innocente fortuite, et cette culture a besoin de l’eau avec des quantités modérées.

L’équipe MCARE est persuadée de l’importance de cette culture dans le tissu agricole vu sa valeur ajoutée et le bénéfice qu’elle permet de dégager au profit des agriculteurs. Notre équipe pense autrement, comment assurer les ressources hydriques pour pérenniser ce genre des spéculations de forte valeur ajoutée, car aujourd’hui, on parle des avocatiers, et demain on va condamner d’autres cultures comme la tomate et les agrumes.

Equipe MCARE